À l’occasion de la première de « Faire culture », des 4eme du Collège Jean Rostand de Casteljaloux et les élèves de la classe PAPS du lycée Jean-Bapstiste Debaudre ont pu découvrir l’œuvre et échanger avec son créateur.
Un documentaire sonore immersif
« Faire Culture » est le résultat de plusieurs mois d’immersion par Benoit Bories micro à la main, dans l’activité du Florida. Benoît Bories n’en est pas à son coup d’essai car il a déjà à son actif plusieurs créations du même genre réalisées ses dernières années. On peut citer « Les gardiennes du Temple » sur le CAFI de Saint-Livrade ou « Au-delà des mûrs » sur le plus vieil hôpital de Toulouse.
Son travail est à la fois un documentaire, il fait raconter l’histoire du lieu, mais aussi une fiction, les sons des objets deviennent des personnages d’une histoire parallèle raconté tout au long de la pièce. Pour le Florida, Benoit Bories a donc rencontré de nombreuses voix qui ont fait ou qui font toujours la vie de cette adresse mythique d’Agen et capté des sons, des ambiances illustrant l’envers du décors et qui lui ont servi à créer l’univers musical du projet. Les créations de Benoît Bories sont à la fois faites pour être jouées à la radio ou en salle. La version live est proposée en diffusion immersive sur 14 haut-parleurs disposés dans plusieurs endroit afin d’appuyer la narration.
Un espace d’échanges sur pourquoi faire Culture.
En terme d’action culturelle, cette création répond à deux objectifs : aborder la technique de diffusion, l’installation immersive et créer un moment interactif entre des adolescents, un artiste et un projet culturel.
En règle générale, chaque projet commence par une visite du lieu, afin que les participant·e·s situent l’intervenant·e·s et le lieu dans lequel ils sont. Cette fois-ci, c’est l’écoute de « Faire Culture » qui a été le premier pas dans le Florida pour ces quelques 70 élèves. Après l’écoute, un temps d’échange avec l’artiste sur le ressenti des élèves, les effets d’une diffusion immersive et sur des propos entendu a été proposé. Benoit Bories a pu y expliquer sa démarche et la technique derrière cette création si particulière.
« Je participe à des rencontres ou des moments de médiation autour de l’art sonore et de l’écoute avec des publics jeunes durant mes temps de création et de leurs diffusions. A chaque fois, le constat est le même : l’importance, dans un contexte de contenus audiovisuels aux temporalités de diffusion et de production ultra-rapides, de donner l’envie de prendre le temps de l’écoute pour se construire des images mentales, des univers oniriques porteurs de sens et de questionnements universels. C’est une expérience sensible où les auditeurs prennent le sens d’une temporalité douce pour ressentir des émotions, s’approprier un univers sonore/musical construit sur une écriture poétique. L’éducation au sonore, la façon dont on peut se rendre disponible pour écouter le monde, est une grand oubliée des programmes pédagogiques. » Benoit Bories
